Récemment, le Bureau des étudiants internationaux de l’Université Tongji a organisé l’activité de pratique sociale Percevoir la Chine – Voyage à Xi’an. Près d’une vingtaine d’étudiants venus d’Allemagne, du Cambodge, du Chili, de Russie, de Turquie, de Colombie, du Pakistan, d’Inde, d’Afrique du Sud, de Maurice, de Nouvelle-Zélande et de Côte d’Ivoire y ont participé. Ils ont pu découvrir de près l’histoire plurimillénaire de la Chine, la transmission de sa culture et le développement de la société chinoise, percevant le passé, le présent et l’avenir du pays.

Gravir les remparts : toucher les traces de l’histoire

La première étape du voyage les a conduits sur les remparts de Xi’an — la plus grande et la mieux préservée des murailles urbaines anciennes de la Chine, représentative du système de défense de la capitale sous les dynasties Ming.

En longeant les remparts, les étudiants se sont laissés porter par leur imagination : soldats veillant sur Chang’an, marchands venus de loin, prospérité de la route commerciale… À travers tours de guet et murailles imposantes, ils ont saisi pour la première fois la profondeur historique et la mémoire urbaine d’une ancienne capitale chinoise. 

À la découverte de la Forêt de stèles : comprendre l’âme des caractères chinois

Au musée de la Forêt de stèles de Xi’an, les étudiants se sont immergés dans les galeries de pierre, observant de près stèles, calligraphies et épitaphes de différentes dynasties. Ils ont découvert l’évolution de l’art de l’écriture chinoise. Des étudiants d’Allemagne et d’Inde ont confié avoir été profondément touchés par la beauté du caractère chinois et par l’esprit culturel incarné dans la calligraphie. 

Remonter aux sources de la civilisation : sur les traces de la splendeur des Tang

Dans l’atmosphère solennelle du temple Da Ci’en, ils ont ressenti ce pont spirituel reliant l’Orient et l’Occident depuis plus d’un millénaire. Plusieurs étudiants ont souligné que c’était là le moment le plus marquant de leur voyage : découvrir, dans l’histoire, l’ouverture et l’inclusivité de la culture chinoise.

Ils ont ensuite visité le Musée d’Histoire du Shaanxi. En parcourant les salles d’exposition — bronzes, jades, objets liés à la route de la Soie — ils ont perçu l’éclat et la continuité de la civilisation chinoise. Chaque pièce leur est apparue comme une fenêtre ouverte sur l’histoire du peuple chinois : émerveillement devant l’ingéniosité des artisans d’autrefois et réflexion sur la profondeur des échanges civilisationnels.

Découvrir un patrimoine immatériel : l’héritage du savoir-faire

Lors de l’atelier culturel, les étudiants se sont rendus à Yongxing Fang pour participer à un atelier de fabrication de théâtre d’ombres, inscrit au patrimoine culturel immatériel. Guidés par un artisan, ils ont appris à teindre, assembler et manipuler les silhouettes, faisant vivre les personnages sous la lumière.

Ils se sont exclamés : « L’art traditionnel chinois n’est pas seulement raffiné, il porte une profondeur émotionnelle et philosophique. » Cette expérience interactive leur a permis de saisir la dimension humaine et spirituelle du patrimoine immatériel chinois.

Un miracle du monde, une émotion historique : les soldats de terre cuite

Au musée des guerriers et chevaux de l’empereur Qin Shi Huang, la scène qui s’offrait à eux les a stupéfiés : des milliers de statues alignées, toutes uniques, reconstituant la puissance militaire de la dynastie Qin il y a plus de deux mille ans.

En écoutant les explications sur l’unification de la Chine par le premier empereur Qin, ils ont ensuite expérimenté la technique artisanale de fabrication des figurines, ressentant, dans la terre et le feu, le génie et la détermination des artisans antiques.

Comprendre la revitalisation rurale : immersion dans la culture du Guanzhong

La dernière étape du voyage a conduit les étudiants au village de Yuanjia. Ils y ont découvert l’architecture traditionnelle, les coutumes locales, les ruelles parfumées de thé à l’huile et les cours animées par les conteurs.

Entre découverte de l’artisanat et échanges avec les habitants, ils ont compris comment le développement du tourisme culturel contribue à la revitalisation rurale. Ils ont ainsi perçu que le dynamisme de la Chine ne se manifeste pas seulement dans les villes : il trouve aussi sa force dans les campagnes, où protection et innovation s’allient pour créer une vitalité singulière.

Dans une interview, Chen Yili, directeur du Bureau des étudiants internationaux de l’Université Tongji, a souligné que, face à l’impact positif de la numérisation intelligente sur l’éducation des étudiants internationaux et à la transition du programme « Étudier en Chine » d’une croissance quantitative vers un développement axé sur la qualité et la valeur, les activités « Percevoir la Chine » évoluent également.

Premièrement, l’activité renforce l’intégration des technologies numériques. L’Université Tongji attache une importance croissante à l’usage d’outils numériques et de plateformes intelligentes pour améliorer l’efficacité organisationnelle. Les images et vidéos produites lors de ces activités sont relayées via des comptes internationaux de réseaux sociaux de l’Université Tongji, dépassant ainsi les frontières médiatiques traditionnelles.

Deuxièmement, elle favorise la mise en place d’un écosystème collaboratif. L’activité « Percevoir la Chine » dépasse le modèle dispersé où les universités agissent en silo et évolue vers une coopération multiacteurs : orientation gouvernementale, organisation par les établissements d’enseignement, soutien des entreprises et participation de la société. Ce mécanisme collaboratif offre aux étudiants internationaux une expérience d’apprentissage plus riche et plus diversifiée, marquant une avancée vers une éducation internationale plus systémique et plus écologique.

Source : le Bureau des étudiants internationaux de l’Université Tongji