Du 8 au 9 novembre, quarante-deux étudiants internationaux issus de vingt pays se sont retrouvés pour se rendre à nouveau dans le district de Keqiao, à Shaoxing (dans la province du Zhejiang), afin d’y entamer un nouveau parcours d’immersion culturelle dans le cadre du programme « Découvrir la Chine ». Territoire pilote du développement de haute qualité dans la province du Zhejiang, Keqiao conjugue à la fois l’héritage culturel d’un bourg millénaire et l’élan innovant d’un pôle industriel dynamique.

Depuis 2023, l’Université des finances et d’économie de Shanghai (SUFE) collabore avec la Zone d’agrégation des talents étrangers de haut niveau du Zhejiang (Shaoxing) pour co-construire une base de stage et de pratique professionnelle ainsi qu’un incubateur d’innovation et d’entrepreneuriat destinés aux étudiants internationaux. L’activité de cette année s’inscrit dans la continuité et l’approfondissement de cette coopération.

Dans l’après-midi du 8 novembre, les étudiants étrangers ont d’abord visité le bourg ancien de Keqiao. À la différence des paysages printaniers, le bourg hivernal voilé d’une fine brume dévoilait une douceur toute propre aux villages d’eau du Jiangnan. Entre les ponts et les canaux, les ruelles pavées de pierre grise recouvertes de mousse n’ont en rien freiné l’enthousiasme des étudiants. Au musée du patrimoine immatériel du bourg, outre les expositions consacrées aux éventails chinois et à leurs techniques artisanales, les étudiants ont pu s’initier à la peinture sur éventail. Armés de pinceaux, ils ont reproduit des motifs d’orchidées et souligné que cette formule mêlant « observation et pratique » leur permettait d’appréhender plus directement la profondeur de la culture traditionnelle du Jiangnan.

La délégation s’est ensuite rendue au siège du groupe Baoye. Guidés par un intervenant, les étudiants ont parcouru la salle d’exposition de l’entreprise et retracé, à travers de vieilles photos et des maquettes, la transformation de cette entreprise locale — d’un constructeur traditionnel vers une entreprise technologique. Dans la zone de démonstration technique, les étudiants se sont arrêtés autour du dispositif présentant la différence d’isolation phonique entre un vitrage ordinaire et un vitrage économe en énergie. Vassili, étudiant russe de licence, a également testé le simulateur antisismique : « Sentir par soi-même comment la technologie contribue à la sécurité résidentielle est bien plus parlant qu’un cours », a-t-il confié.

Dans l’espace « Maison du futur », très attendu, les étudiants ont découvert, en plus des rideaux contrôlés par gestes et de la cuisine intelligente, le matelas connecté doté d’une fonction de suivi de santé – une simple position allongée permet d’afficher fréquence cardiaque et données de sommeil ; en cas d’anomalie, le système peut être relié directement au poste médical communautaire. Cette approche « technologie plus bien-être » a suscité un vif intérêt et de nombreuses prises de notes.

Dans la matinée du 9 novembre, le groupe a rejoint la Zone d’agrégation des talents étrangers de haut niveau du Zhejiang (Shaoxing). Les bâtiments mêlant style occidental et charme aquatique du Jiangnan se détachaient sous un doux soleil d’hiver. Dans la salle d’exposition multifonction, grâce aux technologies de réalité augmentée (AR), les étudiants ont découvert de manière immersive la configuration industrielle de la zone. Les politiques chinoises d’appui à l’entrepreneuriat des talents étrangers et les exemples de coopération entre entreprises locales et équipes internationales ont permis aux étudiants de mieux comprendre l’environnement chinois de l’innovation.

Lors de la visite d’entreprise suivante, les applications agricoles liées à l’économie de basse altitude présentées par la société Shaoxing Amar Missoum Technologies ont attiré toute l’attention. Contrairement aux habituelles présentations de drones, l’équipe technique a diffusé des vidéos montrant l’opération de drones agricoles dans les rizières de Keqiao : en volant à basse altitude, ils pulvérisent des produits phytosanitaires avec précision et collectent en même temps des données sur le sol via leurs capteurs. Li Xiangrui, étudiant malaisien, a noté attentivement : « L’économie de basse altitude est un marché émergent. Je pense que ces technologies peuvent vraiment permettre aux agriculteurs d’économiser du temps et des coûts. » Les étudiants ont ensuite échangé avec des chercheurs sur les semi-conducteurs, les technologies numériques bas carbone, et les étudiants de master ont posé des questions telles que « Comment combiner les technologies bas carbone avec l’agriculture ? ». L’interaction a été particulièrement dynamique.

Lors du forum d’échanges entre talents chinois et étrangers organisé dans l’après-midi, Fugao, étudiant camerounais, a partagé son expérience d’apprentissage à la SUFE : « Les cours sur les cas de marketing numérique en Chine m’ont montré qu’une publicité peut s’intégrer profondément à la culture locale », a-t-il expliqué. Il est également revenu sur son parcours entrepreneurial — il a déjà obtenu des résultats encourageants dans le domaine du marketing publicitaire. L’innovation qu’il observe en Chine touche non seulement à la technologie, mais aussi à la manière de faire aboutir concrètement un projet.

Cette visite à Keqiao a permis aux 42 étudiants internationaux de mesurer concrètement la valeur de l’innovation dans le développement des entreprises. Fidèle à son approche éducative ouverte et inclusive, l’Université des finances et d’économie de Shanghai intègre l’éducation à la réalité de la Chine, les parcours immersifs « Découvrir la Chine » ainsi que la formation aux capacités d’innovation et d’entrepreneuriat dans son système de formation des talents internationaux. À l’avenir, elle continuera de créer de telles plateformes de pratique, afin d’aider les étudiants internationaux à mieux comprendre la voie du développement chinois, à stimuler leur créativité et leur esprit d’entreprendre, et à contribuer au renforcement de l’amitié sino-étrangère ainsi qu’à la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité.

Source : l’Université des finances et d’économie de Shanghai